Jean-Marie Teno est un réalisateur, monteur et producteur de cinéma camerounais, né le 14 mai 1954 à Famleng, Bandjoun.

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Programme des projections : 

  • 19h : Une feuille dans le vent

De Jean-Marie Teno (Documentaire, 55 min, 2013) – Cameroun 

Ernestine Ouandie n’a jamais connu son père, le militant Ernest Ouandie, exécuté sommairement par les autorités camerounaises en 1971 après avoir combattu pour l’indépendance de son pays. En 2006, Jean-Marie Teno, admirateur d’Ernest, rencontre par hasard Ernestine, qui lui raconte sa vie d’une traite, d’une enfance plus que douloureuse à l’âge adulte, hantée par la personnalité abstraite et absente de son père.
Teno, qui a conservé les images de ce récit, décide d’en tirer un film lorsqu’il apprend qu’Ernestine a mis fin à ses jours en 2009. Porté par le témoignage cru et direct d’Ernestine, Une feuille dans le vent est une réflexion poignante sur les conséquences profondes du colonialisme, non seulement sur les faits, mais surtout sur l’identité intime des personnes, à travers les générations.

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  • 20h30 : Chef

De Jean-Marie Teno (Documentaire, 61 min, 1999) – Cameroun 

De passage dans mon village pendant le week-end du 20 décembre 1997, alors que j’assiste en « touriste » aux cérémonies d’inauguration d’un monument à la gloire d’un ancien chef, je suis témoin d’une scène de justice populaire pendant laquelle un adolescent risque de perdre la vie pour avoir volé une poule et quatre poussins. Quelques heures plus tard, je découvre au dos d’un calendrier, un texte d’une rare violence contre les femmes : le règlement intérieur du mari au foyer. Enfin, pour avoir posé la question de l’état de santé du Chef de l’état camerounais, Paul Biya, Pius Njawé, un journaliste réputé est jeté en prison. Il en sort 10 mois plus tard avec un témoignage accablant sur les conditions inhumaines de détention dans la prison de New-Bell à Douala. C’est le point de départ d’une réflexion sur les inégalités au Cameroun, pays de chefs, petits et grands.

Extrait

Entrée libre